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Créé le : 02/10/2012 10:35
Modifié : 13/10/2012 13:52

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12 ans de descente en enfer

13/10/2012 13:52

12 ans de descente en enfer


21 Savoir Gérard Dalongeville sur des charbons ardents, en ce mois d'octobre 2004, dope Pierre Darchicourt.

Qui s'était fait très discret depuis son éviction de la liste régionale et fait un (timide tout de même) retour sur la scène politique. Dans un quatre-pages, il se pose en « alternative crédible » à Dalongeville comme au FN et promet de très vite multiplier les initiatives.

Ce qu'il se gardera finalement de faire... Un autre à sortir de sa réserve est le truculent Jacques Nowak, compagnon de route de Dalongeville lors des municipales 2001. Qui jette un regard sans concessions sur la magistrature de son ex-camarade, relevant qu'il pratique désormais les méthodes d'un Darchicourt que, de concert, tous deux honnissaient. Quant à son bilan, il le caractérise de... traîtrise.

Des états d'âme qu'on n'a pas franchement du côté du PS où, en cette fin 2004, on roule à fond pour le maire d'Hénin-Beaumont. À l'occasion de l'inauguration de la Maison de quartier Darcy, Marie-Noëlle Lienemann, dont certaines mauvaises langues laissent entendre qu'elle lorgnerait sur la 14e circonscription d'Albert Facon, est des plus civiles avec Gérard Dalongeville. D'autant que l'Héninois est lors de cette soirée littéralement « cocooné » par Albert Facon. Qui n'hésite pas à expliquer combien son hôte est proche des gens « contrairement à ce que certains pensent de vous », lançant même à Gérard Dalongeville une véritable déclaration : « Je voudrais dire au maire d'Hénin que le président de la CAHC fera tout pour aider les projets d'Hénin-Beaumont ! » Un assaut de bontés dont il sera remercié à sa juste valeur en avril 2009... Un PS aux petits soins pour le maire... Oui mais il n'en est pas de même du côté de la population où la grogne monte, à telle enseigne que, fin octobre, une séance de conseil municipal est très chahutée et protégée par la police municipale. Au milieu des sifflets et invectives, Claude Duberger demande la poursuite des débats en huis clos. Ce qu'il n'obtiendra pas.

La fée Ikéa

La fin d'année voit alterner le chaud et le froid pour le maire d'Hénin... Du côté de son opposition, on s'organise puisque Christine Coget et Thierry Deneuville lancent leur association « Transparence et citoyenneté ». Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule puisque, début décembre, un des piliers de la majorité démissionne du conseil municipal. Éric Mouton, qui était néophyte en 2001, ne supporte plus la pression du quotidien et les méthodes de son patron. Officiellement, il explique alors lâcher l'affaire pour raisons de santé, mais en fait, espère secrètement être de ceux qui, lors des prochaines municipales, déboulonneront un maire qu'il ne supporte plus. Et qui, pour cette traîtrise, le poursuivra longtemps de sa vindicte... Que des mauvaises nouvelles pour le maire d'Hénin ? Eh bien non, puisque la grosse surprise de cette fin d'année est l'annonce de l'arrivée du géant suédois Ikea à Beaumont, à l'horizon 2006 avec 290 emplois alors annoncés, la cerise sur le gâteau étant l'organisation autour d'Ikea d'un centre commercial dédié à l'équipement de la maison, « Maison + », où l'on promet entre 700 et 1000 emplois. Alors que sa réputation est au plus bas, Gérard Dalongeville, tel l'incroyable Houdini, réussit en une seule annonce, à se libérer de son image d'oppresseur du porte-monnaie héninois pour apparaître tel l'architecte des lendemains qui chantent. Un animal politique, qu'on vous dit !

 

22 Ah le vivifiant air scandinave... Depuis que Gérard Dalongeville a rendu public le débarquement d'Ikea sur les terres beaumontoises, les nuages ont comme par miracle été chassés des cieux de la commune. Pour un peu, on en oublierait le coup de massue fiscal asséné neuf mois plus tôt. Mais tout le monde n'est pas amnésique...

L'annus horribilis se termine donc en feu d'artifice et le clou sera enfoncé, mi-janvier 2005, à l'occasion de la dernière cérémonie des voeux organisée dans les salons d'honneur (les prochaines se dérouleront désormais à l'Espace Mitterrand).

En ce traditionnel jour d'autocélébration où tout le monde est beau et tout le monde gentil, c'est ni plus ni moins que Daniel Percheron qui vient dire tout le bien qu'il pense de Gérard Dalongeville.

Et il n'aura pas beaucoup à se forcer car depuis de nombreux mois, celui qui, au début des années 90, pilota le jeune Rastignac vers Hénin-Beaumont afin qu'il intègre l'équipe de Pierre Darchicourt, est désormais persuadé que Gérard Dalongeville est bel et bien l'avenir d'Hénin. Et pourquoi pas celui du PS !

Une présence honorifique que Gérard Dalongeville appréciera tout au long de la cérémonie à sa juste valeur usant et abusant du « Merci président » au fil de son propos.

Un maire qui ne se prive pas d'énumérer les projets qu'il couve pour sa ville, de l'arrivée du géant Ikea et de Maison, jusqu'au dossier ANRU de Darcy dont on sait aujourd'hui qu'il ne fut qu'un leurre. Une vision idyllique du Hénin de demain qui lui fera dire avec assurance, devant un Daniel Percheron dodelinant de la tête : « Voilà la vérité et elle vaut mieux que de vilaines rumeurs ... » Un excès de forfanterie qui passera mal parmi une partie de l'assistance dont certains sortiront alors des panonceaux rappelant le maire à une plus juste vérité, celle du rapport de la chambre régional des comptes dont on attend alors les conclusions définitives. « Percheron, trahison !», hurle alors un spectateur rapidement bousculé par des proches du maire.

Une poche de résistance qui ne perturbe pas le moins du monde Daniel Percheron faisant l'apologie d'une ville qui reste à réinventer et qui est « tout sauf ordinaire ». Que du baume au coeur du maire d'Hénin, mais aussi de son nouvel ami, Albert Facon, « un très grand président dans une grande agglomération ». Quant au retour au bercail socialiste de la brebis égarée, le président Percheron n'y fera pas allusion, et c'est donc Gérard Dalongeville qui lui forcera quelque peu la main en avançant : « Vous savez, on n'est pas impunément sur une tribune à Hénin-Beaumont. Au rendez-vous d'une ville qui envisage son futur dans l'unité ! » Ce que le mutin président Percheron s'est toutefois gardé de dire à son hôte, c'est qu'il avait ce soir-là amené dans sa berline un de ses vices-présidents de Région, le Vert Alain Alpern, qui comptait bien profiter de cette soirée de voeux... pour la détourner. Et organiser, en marge de la cérémonie, une conférence de presse avec les Verts héninois afin d'annoncer son ancrage à Hénin en vue des prochaines municipales.

Tuteur de la section des Verts héninois, il a suivi la décrépitude des affaires municipales et entend guerroyer contre Dalongeville en perspective des municipales 2008, estimant « qu'il y a ici de la place pour faire de la politique autrement ». Le pauvre n'imaginait sans doute pas, alors, où il mettait les pieds...

 

23 Il n'y a pas que les finances de la Ville qui, en ce début 2005, sont en piteux état. Par un phénomène de porosité que l'on appellera comme on voudra (le choix est vaste !), un certain nombre d'associations héninoises hyper-noyautées par la garde rapprochée du maire sont en ce début 2005 au bord du gouffre ou de la crise de nerfs. Ainsi, le football-club féminin connaît-il ses premiers déboires (il y en aura bien d'autres) en cette période où, alors que Jean-Marc Bouche n'est plus que président délégué, deux employés municipaux très proches du maire ont été placés à des postes-clés du club : président et trésorier. Rien que ça ! Lors de l'assemblée générale du FCF, la gestion financière du club, des plus opaques, ne reçoit pas le traditionnel quitus de l'assemblée alors que le trésorier (curieusement démissionnaire) est accusé de rétention de pièces comptables. Grand charivari lors de cette AG où le président, avouant n'avoir organisé aucune réunion depuis 9 mois, se retrouve complètement dépassé par les événements (ce qui ne l'empêchera pas de rester pendant plusieurs années encore au sein du staff). Et rebelote, dans la foulée, à la Carpe héninoise, où le président de l'association (qui est également, coquin de hasard, l'ex-trésorier du FCF) est placé sur des charbons ardents par ses adhérents. Il est vrai que cette association héninoise, la plus importante de la commune du haut de ses 1500 cartes, vit une période trouble avec une trésorerie là aussi complètement opaque. Et que le président (là aussi démissionnaire pour l'occasion !) n'arrive pas à justifier faute de pièces comptables suffisantes. Le début d'une saga qui pointera d'incroyables pratiques et collusions avec la vie municipale. En effet, du trésor de guerre de la Carpe, estimé à 55 000 E , aura servi à toute autre chose que la vie du club : 8000 € sont ainsi généreusement versés au Journal du pays en proie à des difficultés financières, 1300 € ont eux servi à régler une prestation musicale qu'aurait dû payer la Ville dans le cadre du Grand-prix Hénin-Dourges... Des sommes ont également servi à « aider »... le football-club féminin (pratique lorsqu'on est président-donateur et trésorier-receveur !) quand elles ne sont pas carrément parties dans la poche du président. Une affaire incroyable qui se réglera en 2009 devant les Tribunaux avec du sursis pour le président, qui n'aura en partie été qu'un simple pion dans cette affaire de manip' à plusieurs étages, qui sera tout de même tenu à rembourser plus de 28 000€. «J'ai fait ce qu'on m'a demandé de faire !» dira, en guise de mea culpa, ce dernier, originellement placé là par le maire qui lui disait à chaque fois qu'il avait un état d'âme : « Ne t'inquiète pas !»

Des rapports troubles entre la vie associative et le premier cercle du pouvoir municipal qui apparaissent également en ce début 2005 où il est révélé que l'association du Temps de vivre (là aussi forte d'un énorme trésor de guerre) fut contrainte d'acheter deux licences IV dont l'une sera au profit d'un tout nouveau restaurant ouvert par un ami du maire en centre-ville. Mais tout cela était sans doute fort normal !

24 Comme souvent, à Hénin-Beaumont, dans ces années-là, les documents administratifs mettant en cause la Ville d'Hénin ont bien du mal à circuler hors du bureau majoral. Circulez, y'a rien à voir !

Ainsi, en cette mi-janvier 2005, le premier rapport définitif dressé par la chambre régionale des comptes n'a-t-il toujours pas été officiellement communiqué par Gérard Dalongeville à son opposition, malgré la tenue d'un conseil municipal le 21 décembre... Le bon vieux système D sera donc de rigueur pour Christine Coget et Steeve Briois qui, chacun de leur côté, ont donc frappé à la porte de la CRC (les Verts attendront le 4 février !) pour demander une copie du précieux document, le maire d'Hénin se refusant à jouer le jeu.

Un rapport qui, bien évidemment est (déjà) édifiant : recrudescence d'embauches dans un contexte où l'on fait pourtant régulièrement appel à des consultants extérieurs... mais aussi où nombre de compétences ont été transférées à la CAHC ; emprunts contractés... pour rembourser le capital d'emprunts antérieurement contractés ; manque flagrant de qualification à la tête du service financier ; autofinancement chutant de 440 %... N'en jetez plus, la cour est pleine et, pendant que l'opposition s'époumone pour dénoncer les dérives dalongeviliennes, Gérard Dalongeville, en père peinard, va étaler sa bonne foi dans une incroyable auto-interview abritée dans les pages du Journal du pays, l'hebdomadaire qu'il finance et dont il a dressé depuis le départ la ligne éditoriale. Un entretien fictif qui prend un caractère complètement délirant lorsque le maire d'Hénin-Beaumont assène sans vergogne avoir lui-même demandé l'arbitrage de la CRC pour régler les problèmes financiers de la Ville. « Un résultat calamiteux... Qui peut croire une telle absurdité ? » tempête Georges Bouquillon pendant que Steeve Briois évoque « une folie douce quasi-clinique » et « une tentation de révisionnisme ». Pendant ce temps, alors que la gestion héninoise est vilipendée tous azimuts, toute une bande d'ex-élus de Pierre Darchicourt (Jean-Luc Lottegier et Guy Flament, mais aussi Jean-Claude Delhaye ou encore Jean-Claude Leroy) bossent, en bonne entente avec la fédé 62 du PS, au côté de Gérard Dalongeville. Jean-Luc Lottegier est le moteur de ce « think tank socialiste » et, sept ans plus tard, ne renie pas pour autant son choix d'alors : « Vous savez, le rapprochement avec Gérard Dalongeville était inévitable. Si on voulait construire quelque chose pour la ville, il nous fallait le faire avec lui. Bien sûr, je savais qu'il y avait autour de lui des choses pas claires mais pas au niveau de ce qu'on a découvert depuis. Ah ça non ! La logique, alors, c'était que Dalongeville avait pris la mairie, et que de notre côté il nous fallait accepter la défaite et reconnaître nos erreurs... Ce que je lui reproche toutefois c'est d'avoir craché sur toute l'équipe Darchicourt dès son élection et enfoncé des clous bien à tort... Parce qu'il n'a pas été correct à son arrivée en mairie. Les « coups partis » (ndlr : les opérations déjà décidées et financées avant la reprise en main de la Ville), il faut impérativement en tenir compte, parce qu'on n'obère pas un budget. Or, lui n'en a rien fait, ce qui explique que les « coups partis » de notre côté, plus les nouveaux coups qu'on lui doit, plus les embauches, eh bien tout a pété ! S'il y a quelque chose à avouer de notre côté, c'est une seule chose qui ne figurait pas dans le budget, mais que tout le monde fait, y compris dans le monde des entreprises. À savoir que travaux décidés en 2000 ont en fait été budgétés en 2001, l'emprunt ayant également été contracté en 2001. Mais ça, Dalongeville le savait et le nier lorsqu'il est arrivé en mairie était complètement ridicule.Mais, bon, ça a fait partie de sa posture ! »

 

25 Alain Alpern était arrivé à Hénin à l'arrière du véhicule de Daniel Percheron en janvier 2005. Il n'en partira plus...

Lors du conseil municipal portant sur le débat d'orientation budgétaire 2005, Marie-Serge Opigez tire en effet sa révérence. Longtemps secrétaire de la section PCF héninoise, Mme Opigez siégeait également au bureau et au secrétariat fédéral du mouvement. Depuis de nombreux mois, elle se sentait sur des charbons ardents au sein d'une équipe dont elle ne cautionnait plus les dérives. Mais, discipline fédérale oblige (le PCF ne voulait pas couper le lien, estimant que le seul bénéficiaire de ce divorce serait le FN), elle serrera longtemps les dents avant que de jeter finalement l'éponge en ce mois de mars 2005.

Originellement, l'élue voulait lire une déclaration sans concessions pour le maire en place... Finalement, mettant « politiquement » de l'eau dans son vin, elle se contentera d'une simple lettre de démission. Mais reprendra en même temps sa liberté de parole. Une option que ne choisiront pas Guy Creuze et Jean-Bernard Deshayes, les deux autres élus communistes, qui défendront obstinément Gérard Dalongeville jusqu'en avril 2009. Et verront par là même le PCF leur retirer leur qualité militante... Une érosion de l'équipe majoritaire municipale dont se gausseront fort logiquement les membres de l'opposition. Christine Coget, félicitant le courage des élus ayant décidé de quitter le navire « sans se soucier des avantages que pouvait leur assurer leur fonction », exhortant les autres à faire de même « avant qu'il ne soit trop tard ». Une sortie verbale qui précédera une sortie physique du groupe d'opposition afin de protester contre l'absence de transmission du dossier préparatoire au DOB devant être discuté ce soir-là. Avant que l'ex-PS et ses amis Verts ne quittent la salle, Gérard Dalongeville leur lance avec la morgue qui le caractérise parfois : « Bonne soirée et attention aux escaliers ! » Charmante ambiance au sein du conseil municipal... mais aussi dans la section socialiste héninoise où Daniel Duquenne a de plus en plus de mal à digérer le passage de « la bande des cinq » ex-fidèles de Pierre Darchicourt (MM. Lottegier, Flament, Leroy, Delhaye et Boulonne) au sein d'un « think tank » associé à la majorité municipale.

Irréductible Daniel !

Pendant que la fédé met patiemment en place les structures du pont qui aidera Gérard Dalongeville à traverser le Rubicon, Daniel Duquenne se refuse à accepter le quasi inéluctable. Et affirme croire toujours en un PS « préparant l'alternance » et « se refusant à cautionner la politique de la majorité municipale », faisant fi des récents débordements d'amitié d'Albert Facon et du soutien désormais attesté de Daniel Percheron.

Pendant ce temps-là, avec ses amis les Verts, Alain Alpern commence à prendre tout doucettement ses marques en expliquant vouloir construire une autre, une vraie, une nouvelle gauche pour Hénin-Beaumont. Et lorsqu'on le titille sur les rumeurs faisant état d'un éventuel parachutage de Marie-Noëlle Lienemann, celle-ci sentant bien qu'elle n'a alors plus rien à attendre de la vie béthunoise, le conseiller régional n'y croit pas un seul instant : « C'est une amie. Si elle avait envie de se lancer dans la bataille municipale à Hénin, elle m'en aurait parlé. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas un poste de maire, mais la députation nationale, ce qui lui est difficile d'obtenir à Béthune... » C'était sans doute la vérité de 2005, celle de 2007-2008 sera bien différente...

 

26 En ce printemps 2005, les jardiniers municipaux sont très affairés à faire repousser la rose à l'ombre de l'hôtel de ville. Comme en atteste la création de l'association « Le poing et la rose », que Gérard Dalongeville lance le 10 mai lors d'un grand raout organisé au Cèdre bleu, sous forme d'un diner-hommage à François Mitterrand. À la tête de cette nouvelle association, le fidèle parmi les fidèles, Claude Duberger, qui a déjà prouvé son savoir-faire en la matière au temps où il était à la tête des Amis de la Rose héninois.

Quant à la trésorerie, ce n'est pas à Claude Chopin qu'elle échoit (lui avait, deux ans auparavant, piloté l'éphémère « Association de rassemblement pour Hénin-Beaumont » qui avait généré beaucoup d'adhésions mais dont on ne sut jamais ce qu'il en était finalement advenu !), mais à Micheline Rudi, qui, elle aussi, avait fait ses preuves à la section socialiste du temps de Jean-Luc Lottegier. Un énième affront pour Daniel Duquenne, dont la section socialiste se laisse de plus en plus manger la laine sur le dos... Des raisons de s'inquiéter, d'autant que, depuis quelques mois, un nouveau lobby, et pas des moindres, va pour le moins servir les intérêts de Gérard Dalongeville.

En effet, en novembre dernier, les élections consulaires ont vu une véritable révolution de palais à la CCI de Lens, où Gérard Linglart a été déboulonné au profit d'Edouard Magnaval et son équipe. Ce dernier, chef d'entreprise héninois (et président du club d'entreprises Hénindustries), était annoncé comme nettement perdant face à l'ancien adjoint au commerce d'André Delelis. Mais une série d'intérêts croisés, aussi bien dans la sphère politique qu'économique, porte de manière souterraine la victoire des listes Magnaval.

La « table » où il fallait être

Une victoire imparable qui fait désormais de Jean-Marc Bouche, l'ami entrepreneur, un vice-président consulaire en charge du commerce, gagnant encore de l'influence et du potentiel d'entregent.

La victoire sera fêtée deux jours durant au Cèdre bleu, chez M. Bouche, un restaurant qui, ainsi, renforce plus que jamais sa qualité de « table » où, dans l'arrondissement, les affaires se négocient.

Les bonnes grâces du PS, l'« oreille » de la CCI, tout va pour le mieux pour Gérard Dalongeville qui, en sus, a su faire avaler des couleuvres au conseil général. Qui vient de faire savoir qu'il financerait à 60 % la future salle de sports implantée à Birembaut (le reste étant complété par des fonds Etat-Région, FEDER ou politique de la ville) et devant bénéficier en priorité aux collégiens de Gérard-Philippe... mais aussi aux basketteurs de l'ESHB.

En effet, en 2000, la salle des sports Léo-Lagrange, traditionnellement dévolue aux collégiens et aux basketeurs, était ravagée par un incendie. La nouvelle salle était ô combien attendue et constitue une divine surprise pour la Ville puisque, depuis fort longtemps, la municipalité a encaissé le chèque d'indemnités-sinistre des assurances, mais s'est bien gardé de le réinvestir dans des travaux ou une nouvelle salle, reversant le tout au pot commun !

Que de bonnes nouvelles pour Gérard Dalongeville pendant qu'au PS héninois Daniel Duquenne continue de ronger son frein, se sentant de plus en plus seul dans son combat. À telle enseigne qu'il se lance dans la production d'un blog « perso » qu'il présente alors comme une « machine de guerre » contre la pensée unique dalongevilienne. Un site que l'élu PS truffe avec délice de déclarations croquignolesques de son maire favori, rappelant comment celui-ci s'est emparé « des finances de la ville comme d'un butin ».

 

27 Rencontre électrique que celle qui se déroule sur le site de l'ancienne fonderie Metaleurop Nord, à Noyelles-Godault, qui reçoit en ce début octobre 2005 la visite de Laurent Fabius. Pour accueillir l'ancien premier ministre, une brochettes de socialistes (ou ex, ou encore futurs ex) qui ont en commun un véritable réseau de haine.

Autour du député Albert Facon, son désormais allié indéfectible (enfin pour l'instant), Gérard Dalongeville, qui a le déplaisir de se retrouver au côté de Daniel Duquenne, désormais électron libre socialiste plus ou moins officiellement marginalisé par la « fédé » 62. Et, surtout, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont, Pierre Darchicourt, qui méprise Albert Facon, honnit l'usurpateur Gérard Dalongeville, et ignore son ex-bras droit, Daniel Duquenne, qui a eu le tort de couper le cordon ombilical trop violemment. Un « ex » dont on s'étonne de la présence et qui explique tout de go avoir toujours été derrière Fabius, « même au congrès de Rennes.

Donc, on l'imagine, une image de franche camaraderie autour de Laurent Fabius, tout à fait représentative de l'état actuel d'un PS héninois en quête d'identité, de cohésion et, parfois, de respectabilité. Une réunion de famille aigre-douce qui poussera Pierre Darchicourt à annoncer, une fois de plus, qu'Armageddon va arriver de manière imminente. « Dans cette circonscription, il y a un certain nombre de comptes à régler et je compte bien les régler ! » Il faudra finalement attendre 2009 avec le flop que l'on sait...

Coup de sang

Une ambiance délétère qui, malheureusement, ne se confine pas aux seules frontières du Parti socialiste. Car, depuis l'augmentation de 85 % des impôts locaux, Gérard Dalongeville n'est pas partout en ville persona grata, comme en atteste le coup de sang d'un citoyen, qui, toujours au cours de ce mois d'octobre, est tombé sur le paletot du maire d'Hénin-Beaumont, alors qu'il sortait d'une réunion au CAMSP de la rue de l'Abbaye. Quelques mots marmonnés et un crochet du droit qui fera beaucoup causer en ville.

En cette fin d'année 2005, il est un personnage nouveau qui apparaît dans la galaxie Dalongeville. Un visage jeune que celui de ce tout nouveau webmestre dont le nom a quelque chose de déjà entendu. Et pour cause, puisqu'il s'agit de Pierre Ferrari, fils du directeur du centre hospitalier d'Hénin-Beaumont et qui a pour mission d'animer le site internet de la ville tombé en sommeil depuis de nombreuses années. Au côté de Lahoucine Essakhi (qui fera son entrée dans la vie municipale un peu plus tard), le jeune homme n'est alors encore qu'un employé municipal dévoué à la tâche qui lui a été assignée mais qui, un an plus tard, prendra toute sa place dans le débat politique en créant une section locale du Mouvement des jeunes socialistes. Et devenant par là même un dangereux rival pour Gérard Dalongeville. On en reparlera... Une fin d'année au cours de laquelle se profile également un autre bouleversement dans la vie du PS locale, à savoir la purge, actuellement en cours, au sein du PRG départemental dont une brochette d'Héninois (et non des moindres) a été exclue ou est en voie d'exclusion de par la volonté du nouveau patron fédéral, Pierre Georget. Parmi ceux-ci, Jean-Marie Calero mais surtout Jean-Marc Bouche, Jean-Pierre Chruszez (alors en mission professionnelle dans les Ardennes) ou Olivier Vergnault... qui mûriront en conséquence une sacrée vengeance. « C'en est fini du temps des trublions politiques uniquement animés par des ambitions personnelles » tonne M. Georget, qui confie de ce fait à Éric Mouton l'animation du Cercle radical héninois. Un ex-adjoint de Dalongeville qui assure alors que les alliances futures ne risquent pas d'être négociées avec l'actuel maire d'Hénin : « Le totalitarisme, je l'ai vu à l'oeuvre et je n'ai vraiment pas envie de revivre ça ! » Mais il y a si loin de la coupe aux lèvres!

 

28 À deux, on fait mieux... Tout au moins, c'est ce qu'il paraît et a, sans doute, présidé à la fusion des associations politiques de Georges Bouquillon (Civisme et valeurs républicaines) et Christine Coget (Transparence et citoyenneté)...

Mis dans un shaker, tout cela donne « Civisme et Transparence » et sonne le départ de l'union de deux colères. Différentes, mais ayant la même cible : Gérard Dalongeville. « On ne va pas se contenter d'être des aiguillons ! », préviennent-ils d'entrée de jeu en cette fin novembre 2005.

Lutte sans merci

Du haut de leurs 71 adhérents, les nouveaux mariés promettent une lutte sans merci « contre le populisme du maire et de son entourage » et « de réconcilier les Héninois avec la politique dans ce qu'elle a de plus noble ».

La nouvelle association explique déjà vouloir travailler en partenariat avec tous ceux qui, comme eux, « combattent aussi bien Dalongeville que Briois » : en ligne de mire, Daniel Duquenne et son pôle de résistance socialiste (qui vient d'être à nouveau plébiscité par les siens à la tête de la section héninoise... même s'ils ne furent alors que cinquante-sept votants) et les Verts d'Alain Alpern et Jean-Marc Bureau.

Pendant que le PS héninois compte désormais ses membres, la chambrée étant désormais très éloignée des années fastes, il en est d'autres qui, dans l'ombre, dessinent les contours d'un nouveau PS. Plus « Dalongevillo-progressiste », dirons-nous !

En effet, depuis qu'Olivier Vergnaud et ses amis ont été exclus du PRG par un Pierre Georget jouant les « Monsieur propre », ceux-ci ont commencé à travailler, en étroite collaboration avec Gérard Dalongeville, sur une renaissance qui pourrait bien faire les choux gras du maire d'Hénin-Beaumont.

Pour l'instant, le groupe des exclus lance une simple association « radicale-socialiste » qui se veut être « la réunion d'hommes de gauche, qu'ils soient ou non cartés, et partageant les valeurs humanistes et progressistes qui nous sont propres ».

Une initiative qui, après quelques mois de réflexion et de négociation avec la fédération socialiste, prendra une autre ampleur pour devenir une véritable force de frappe au service de Gérard Dalongeville... mais aussi signer l'arrêt de Daniel Duquenne et sa section d'empêcheurs de tourner en rond...

 

29 Il fallait s'y attendre... En ces premiers jours de janvier 2006, il est arrivé le temps de l'adoubement. Après un premier pas, hautement symbolique, effectué par Daniel Percheron un an plus tôt. C'est désormais Jean-Pierre Kucheida qui vient faire la promotion de son ami Gérard lors de la première cérémonie de voeux municipaux organisée à l'espace Mitterrand.

Un ami, un vrai que le maire de Liévin, qui sut donner gîte et couvert au jeune Gérard lorsqu'il quitta le giron darchicourtien. Et suit depuis lors pas à pas la montée en puissance du maire d'Hénin-Beaumont...

Il faut dire que, quelques mois après la naissance de l'association « Le poing et la rose », l'élu se targue d'avoir déjà recueilli plus de 500 adhésions. Autant de militants prêts à revenir au sein de la famille PS lorsque le fils prodigue Dalongeville y aura à nouveau officiellement droit de cité. Et que l'épisode Duquenne ne sera qu'une péripétie historique.

En attendant cet hypothétique jour de gloire, la venue de l'un des deux patrons officieux de la « fédé 62 » PS à Hénin n'en fait pas moins se gausser certains ennemis de « Monsieur Gérard », estimant que, pour quelqu'un qui affirme avoir énormément d'amitiés au sein du PS, bien peu de pointures nationales du parti se risquent jusqu'à Hénin-Beaumont. Un argument qui fait se gondoler le pugnace barbu jouant alors des mécaniques pour expliquer que, justement, la semaine passée, il a déjeuné avec François Hollande : « On a beaucoup discuté de choses et d'autres et il m'a personnellement adressé ses meilleurs voeux pour 2006 ! » Et toc ! Un excès de forfanterie qui fera sortir de puissants jets de vapeur des oreilles de Daniel Duquenne, las de ces effets de bateleur qui, jour après jour, rognent insidieusement son espace vital.

Mais la forfanterie trouve ses limites lorsqu'elle est confrontée à la réalité. Ainsi, à quelques jours du déballage du grand tapis rouge pour l'invité d'honneur liévinois, c'est un gros coup de massue qui vient enfoncer les illusions héninoises. Alors que, depuis quelques mois, Gérard Dalongeville faisait l'article de son audacieux projet ANRU devant refaçonner le quartier Jean-Macé-Darcy, voila qu'on apprend par la bande que le projet a été retoqué par les services de Jean-Louis Borloo. Une mauvaise nouvelle que le maire d'Hénin s'était bien gardé de diffuser et qui serait sans doute restée un bout de temps confidentielle si son camarade carvinois, Philippe Kemel, n'avait vendu la mèche.

Un gros coup de pompe qui n'empêchera pas l'Héninois, le 29 juillet, de bomber le torse devant son invité d'honneur et d'énumérer longuement les projets communaux. Jusqu'à faire saillir un énorme sourire de la barbe de Jean-Pierre Kucheida, ouvertement venu pour faire l'apologie de son hôte : « Si vous vous êtes déplacés ce matin, c'est pour témoigner l'estime que vous portez à votre maire, qui essaie chaque jour de régler vos problèmes et de placer sa commune en perspective ! » Suit un panégyrique non stop du bon maire d'Hénin, une prose assez croquignolette à relire, six ans plus tard, alors que les deux hommes ont appris le sens du mot désamour. Pour ne pas dire plus. « Moi, je connais Gérard depuis longtemps et je l'ai eu à mes côtés... C'était un collaborateur intelligent, loyal... Vous avez la chance d'avoir chez vous un homme jeune, dynamique, de qualité. Merci de continuer cette bataille que vous avez toujours menée au service de cette ville ! » La campagne des municipales 2008 est déjà sur de bons rails et la petite phrase « Vous avez un bon maire, gardez-le ! » en est déjà la devise. Ah, décidément, qu'il est bon d'avoir de vrais amis !

30 Ambiance studieuse lors d’une visite du sous-préfet, Roger Reuter, en mairie d’Hénin-Beaumont.

Chat noir, deuxième passage... Décidément, quand la poisse vous tombe dessus, il y a de quoi se demander si l'on n'est pas né sous une mauvaise étoile.

Ben oui, quoi, car si ce début d'année 2006 aurait tout pour faire miroiter à Gérard Dalongeville des lendemains qui chantent et où l'on rasera gratis (sans mauvais jeu de mot), voila deux tuiles qui tombent successivement sur les épaules du maire d'Hénin-Beaumont.

Après le camouflet de l'ANRU ayant recalé le dossier bancal de la rénovation de Darcy-Jean-Macé, voila un second rêve, suédois celui-là, qui vire au cauchemar. En effet, contre toute attente, la Commission nationale d'équipement commercial (CNEC), réunie en urgence sur proposition du ministre Renaud Dutreil, décide le 1er février de retoquer le projet Ikea. Alors que la CDEC l'avait déjà béni et virtuellement lancé. Il va donc falloir à Ikea et à la Ville relancer un projet modifié pour être dans les clous, ce qui pourrait faire perdre un an au projet... Et contrarier le plan de marche du maire d'Hénin.

En ce mois de février, pendant ce coup de froid sur les ambitions héninoises, c'est un coup de jeune qui vient booster une section locale du PCF à deux vitesses, entre le scepticisme « soft » de Marie-Serge Opigez et le soutien indéfectible à Dalongeville de Jean-Bernard Deshayes et Guy Creuze. C'est le jeune David Noël qui prend désormais en mains la section, lui qui venait tout juste de sortir de l'anonymat en animant les Jeudis de la citoyenneté de l'Espace Lumière. Le jeune secrétaire de section mettra dès le début les points sur les « i » en prenant ses distances avec Gérard Dalongeville... Ce qui ne sera pas toujours simple ! La conséquence de cette reprise en mains ne se fera pas attendre puisque, un mois plus tard, Jean-Bernard Deshayes, dans une situation intenable, claque la porte de la section PCF héninoise.

Pendant ce temps-là, Daniel Duquenne ne lâche rien, ayant toujours au travers de la gorge la « tartarinade » dalongevilienne au sein de laquelle le maire d'Hénin expliquait avoir déjeuné avec François Hollande. Déterminé à avoir le fin mot de cette histoire, le secrétaire de section PS se décide à écrire à son « premier » national pour en savoir plus sur ce fameux repas. Ouf, la réponse du « patron » sera à la hauteur des attentes de Daniel Duquenne puisque François Hollande raillera la prétention du maire d'Hénin en expliquant : « Cher Daniel, mieux vaut en effet utiliser l'humour pour décrire les relations entre le PS et Gérard Dalongeville ... » Le fameux repas ? Un banquet de la fédération des élus socialistes et républicains où le maire d'Hénin était invité en tant qu'élu Républicain. « La civilité ne se confond pas avec l'adhésion au PS», conclura François Hollande pour le plus grand bonheur du secrétaire PS héninois. Une missive en trompe l'oeil puisque, pendant que le grand patron de la roseraie rassure Daniel Duquenne, son secrétaire fédéral, dans le Pas-de-Calais, lui scelle un sort funeste. Après négociations avec les éminents exclus du PRG départemental que sont Jean-Marc Bouche, Olivier Vergnaud, Jean-Marie Calero et Jean-Pierre Chruszez, Serge Janquin officialise, dans le giron du PS 62, la création d'une section radicale-socialiste... à vocation départementale. Ce qui ne sera qu'un leurre puisque, la centaine de cartés de la section au moment de sa création étaient majoritairement héninois.

Une section portée sur les fonts baptismaux héninois le 10 mai 2006 lors d'une fête homérique au Cèdre bleu, en compagnie des sociétaires du « Poing et la rose ». Une présentation quelque peu schizophrénique puisque, en fait, les nouveaux radicaux-socialistes sont également militants du « Poing »... C'est encore loin les municipales !






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